L’ADAPA a débuté son travail sur l’autonomie plus intensément suite à la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).
Les agriculteurs du groupe ont voulu cultiver leurs propres protéines. Rapidement, ils ont rencontré des personnes se posant les mêmes questions: André Pochon notamment du CEDAPA. (www.cedapa.com)
Et ils ont sorti des herbomètres…
L’envie de partager davantage sur des références plus spécifiques à la moyenne montagne s’est traduite par la création d’un programme Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM) dont l’ADAPA est à l’initiative en 2008.
À cette même période, de nombreux agriculteurs se posent la question de l’exploitation des prairies naturelles humides.
Au sein du programme ADMM, l’autonomie des fermes se traduit par de multiples facteurs dont l’utilisation des milieux humides, de cultures plus adaptées moins coûteuses et de tailles d’exploitation adaptées pour une plus grande efficacité économique et productive .
Les cultures sont aussi un levier intéressant de cette autonomie. Nombre d’agriculteurs souhaitent complémenter leurs animaux pour soutenir une production de lait ou hâter une finition.
Mais bientôt, une partie du groupe, « experte » en pâturage tournant, découvre au gré d’un aléa logistique sur la ferme, que les animaux qui restent dehors sont plus beaux que ceux de l’intérieur. Ils s’engraissent beaucoup plus vite au printemps en jouant sur ce que les scientifiques appellent l’effet accordéon.
Les cultures deviennent une forme de diversification des systèmes d’élevage et s’adressent alors à l’alimentation humaine.
La diversification des régions spécialisées permet de ménager la chèvre et le choux face aux aléas économiques, sanitaires et culturels (baisse de la consommation de viande, crise sanitaire…).
L’autonomie sur les cultures, c’est aussi travailler sur sa semence. Une semence adaptée à son terroir et à ses pratiques.
Une autre des thématiques chère à l’ADAPA est le bien-être au travail par le sens donné à sa pratique et par le temps disponible pour vivre…