L’ADAPA travaille de manière à prendre en compte la globalité de l’exploitation. Il s’agit donc d’ajuster les différents ateliers de la ferme par rapport aux attentes de l’exploitant. Ainsi les demi-journées d’échange permettent :

  • d’analyser l’équilibre de l’exploitation entre les différents ateliers de production (par exemple : la quantité de fumier disponible).
  • de dimensionner l’exploitation de façon à créer un équilibre agro-écologique (en réévaluant la capacité du troupeau à se nourrir sans recours à des importations ou un excédent de produits vétérinaires).
  • d’utiliser des outils techniques pour observer, prévoir et anticiper (flore, analyse du sol, observation du troupeau…).

Un système économe en élevage favorise le pâturage au maximum. La place des cultures devient minime. Pour autant, minime soit-elle, elle reste présente pour ceux qui gardent un peu de céréales … Des questions assez paradoxales pour les systèmes cultures en agriculture sans intrants émergent : comment faire des cultures sur un minimum de surface sans avoir à retourner tout en gardant un maximum d’efficacité ?

Ainsi, le travail à l’ADAPA amène les éleveurs du groupe à se dispenser des cultures pour l’alimentation du bétail. Dès lors, les questions se tournent vers la diversification des systèmes pour ceux qui souhaitent cultiver.

Aujourd’hui, la production de grandes cultures pour l’alimentation humaine rencontre les exigences sociétales de produits de qualité. Pour l’agriculteur, il n’y a qu’un pas pour une conversion vers une agriculture biologique économe et autonome.

Via la meilleure valorisation des ressources d’une ferme, via des systèmes économes et autonomes, l’agriculteur obtient une valeur ajoutée à l’hectare plus importante. Des fermes plus petites et plus efficaces qui permettent de favoriser un tissu rural plus dense. Toutes ces démarches invitent au questionnement du dimensionnement des fermes agro-écologiques et des conditions favorables à l’installation d’agriculteurs.