Résilience des fermes et changements climatiques

L’accentuation des événements climatiques, plus rapides que prévus, demande aux agriculteurs.trices d’être de plus en plus réactifs sur leurs fermes.

Que ça soit de nouvelles références de pâturage ou la réactivation de savoir anciens, tout est bon pour reconstituer une complémentarité de milieux. Car aujourd’hui, nos prairies évoluent vites.

Ainsi au centre des questionnements, l’ADAPA souhaite comprendre les dynamiques végétales en fonction du climat, du sol, du pâturage et des pratiques agronomiques mécanisées (travail du sol, fertilisation, fauche…).

Demi-journée d’échange: les prairies humides dans la chaîne de pâturage

Du pâturage tournant à la différenciation des parcelles

À travers la pratique du pâturage tournant, les éleveurs de l’ADAPA tendent à utiliser de manière homogène tous les milieux de leurs fermes (c’est-à-dire aussi bien milieux semi-naturels que les prairies temporaires et des parcelles culturales qui peuvent être aussi des zones à fort enjeux agronomique).

Une fois acquise une certaine autonomie fourragère à travers cette pratique, il est pourtant intéressant de re-hiérarchiser le potentiel des milieux d’une ferme. En effet, les différents usages des parcelles peuvent permettre plus de résilience face aux sécheresses et/ou canicules. Les zones humides, milieux à fort enjeux de conservation en Limousin, sont également de véritables atouts en été.

Brebis dans une zone humide à jonc diffus (et leur éleveuse à droite!)

Comprendre la flore pour mieux s’adapter

Afin de croiser les observations botaniques et celles des agriculteurs, l’ADAPA travaille avec des partenaires comme le Conservatoire National Botanique du Massif Central. L’objectif est de construire de nouvelles connaissances en intégrant des approches complémentaires écologiques et agricoles de personnes de terrains (botanistes et agriculteurs). Car finalement, le contexte climatique amène de nouvelles réponses. L’ADAPA souhaite diffuser des savoirs et savoir-faire cohérents face à cette nouvelle donne. Au programme :

  • Une méthode d’identification les couverts végétaux des parcelles. À travers l’histoire de l’exploitation et ses pratiques, on peut comprendre l’évolution des prairies.
  • Anticiper les implications sur l’ensemble du parcellaire lorsqu’on envisage une modification d’usage d’une partie de l’exploitation.
  • Anticiper les implications sur l’organisation de l’élevage et la conduite du troupeau en lien avec les objectifs de production.
  • Mettre en place des conventions de suivi de la dynamique de végétation ;
  • Construire des outils favorisant la biodiversité à l’échelle d’une ferme ou d’un ensemble paysager : relevé des zones d’enjeux, typologie, cartographie, outil d’analyse du territoire et des marges de manœuvre…